L'actualité de la crise : DES AMBITIONS SANS MOYENS, par François Leclerc

Billet invité

“L’Union européenne apprécierait que les membres du G20, ainsi que d’autres pays membres du Fonds monétaire international financièrement solides, soutiennent les efforts visant à préserver la stabilité financière mondiale en contribuant à augmenter les ressources du FMI”, a déclaré hier soir Jean-Claude Juncker, le chef de file de l’Eurogroupe.

C’est par cet appel peu glorieux que la dernière réunion des ministres des finances s’est conclue, après enregistrement de promesses de prêts bilatéraux au FMI pour un montant de 150 milliards d’euros. Les Britanniques ont refusé leur écot et l’objectif de 200 milliards n’a pas été atteint : “Le Royaume-Uni a toujours été prêt à envisager des ressources supplémentaires pour le FMI, mais pour sa mission mondiale”.

Les discussions concernant le MES (Mécanisme Européen de Stabilité) n’ont quant à elles pas encore abouti : elles portaient sur le calendrier d’appel de son capital de 80 milliards d’euros, ainsi que sur le projet de son augmentation, avant d’aller ensuite sur les marchés pour emprunter et disposer de 500 milliards d’euros. On revient sur cette inconnue : le MES est un FESF mieux capitalisé mais pourvu des mêmes défauts de construction. L’appel du capital est prévu échelonné en cinq fois, mais les deux premiers versements pourraient être regroupés, afin de rendre le dispositif plus crédible. Toutes ces mesures sont à l’image des difficultés que les États européens rencontrent quand il s’agit de refinancer la dette des pays en difficulté, devant pour ce faire emprunter alors qu’ils doivent réduire leurs déficits, et que les soutiens extérieurs à la zone euro qu’ils appellent font défaut ou sont minimes. La Russie a annoncé pouvoir aller jusqu’à 5 milliards de dollars.

Une fois de plus, le compte n’y est pas si l’on prend en considération les besoins de financement italiens et espagnols, additionnés à la poursuite des programmes déjà décidés. La crédibilité de l’ensemble des décisions du dernier sommet est en cause par voie de conséquence. Devant le Parlement européen, Mario Draghi, le président de la BCE, a élargi le sujet et mis en évidence les tensions “sans précédent” qui parcourent le marché obligataire en donnant les chiffres tous besoins confondus pour le seul premier trimestre 2012. Ceux des États seront de 250 à 300 milliards d’euros et les banques auront besoin de 230 milliards d’euros, sans compter 200 milliards d’euros d’obligations collétarisées qui viendront à échéance courant 2012. Mener de pair l’ensemble de ces refinancements dans le contexte actuel est une tâche problématique.

Une fois n’est pas coutume, cette situation a conduit la BCE a faire part de ses inquiétudes à propos du système bancaire, au risque de contribuer à affoler les marchés. Celle-ci estime dans son dernier rapport semestriel que “l’augmentation ces six derniers mois de la probabilité qu’une ou plusieurs banques de la zone euro fassent défaut a été plus rapide et plus forte que par le passé, cet indicateur de risque systémique atteignant des sommets jamais observés depuis le début de son calcul en 2007”. Il tourne autour actuellement autour de 25%, selon la BCE.

Vitor Constancio, le vice-président de la BCE, en a tiré comme conclusion que les risques pour la stabilité financière “se sont accrus de façon considérable au second semestre”, ainsi que la contagion entre crise de la dette, fragilité du secteur et faible croissance économique. Pour estimer ensuite que les financements illimités décidés par la BCE “éliminent toutes les excuses [invoquées] pour réduire le crédit”. Une enquête réalisée en France par l’Association française des trésoriers d’entreprise” (AFTE) – les grandes d’entre elles – a cependant abouti à la conclusion que “les recherches de financement sont jugées quasiment aussi difficiles qu’elles l’étaient à la fin de l’année 2008”, les marges bancaires ayant par ailleurs tendance à augmenter.

S’essayant dans son nouveau costume au langage elliptique qu’affectionnent les banquiers centraux, Mario Draghi a délivré son verdict au Financial Times : “L’important est de restaurer la confiance des gens – des citoyens comme des investisseurs – dans notre continent”. “La politique monétaire ne peut pas tout faire” a-t-il excipé, campant sur ses positions et renvoyant à la discipline budgétaire, ainsi qu’aux réformes structurelles habituelles; à la nécessité d’également disposer d’un pare-feu, en référence au FESF dont la BCE s’apprête à devenir le gestionnaire (mais pas le financier). Critique implicite de ce qui a été accompli, il a considéré dans son interview que l’on a mis la charrue avant les bœufs, et qu’il aurait fallu que le fonds soit opérationnel avant d’envisager la recapitalisation des banques. De même que pour la décote de la dette Grecque, qui aurait dû attendre.

Cette dernière question a été l’occasion d’exprimer une chose peu fréquente de la part d’un banquier: un cri du cœur. “C’était une idée épouvantable qui a un impact fort en terme de manque de confiance des investisseurs”, a déclaré dans le quotidien économique italien Il Sole 24 Ore Baudouin Prot, depuis peu président de la BNP. Ajoutant “Il est très désagréable que cet incident ne soit pas encore terminé et il est inacceptable” que certains essaient de faire monter cette prise en charge par les banques du déficit grec.

Pouvait-on attendre ? La Grèce va traverser « une période cruciale », a averti Pantélis Kapsis, le porte-parole du gouvernement. Tout est suspendu, dont le versement d’une nouvelle tranche d’aide de 89 milliards d’euros, aux progrès des négociations entre le gouvernement et l’Institute of International Finance (IIF) sur la décote de la dette grecque, sans lesquels le dernier plan ne tient pas debout. Des signaux apaisants sont lancés à son propos, mais peu de progrès sont enregistrés. Tandis que les dérapages budgétaires se poursuivent et que de nouvelles mesures d’austérité vont être exigées : le bateau est ivre.

L’Espagne est bien placée pour la rejoindre. Alors que le taux de chômage officiel approche 23%, un nouveau train de mesures de rigueur budgétaire est en passe d’y être adopté, dont l’ampleur dépendra de la réduction du déficit cette année. Si celui-ci est comme prévu de 6%, il sera de 16,5 milliards d’euros, mais s’il devait s’établir à 7%, 10 milliards d’euros de plus d’économies seraient à trouver dans le budget 2012, qui doit être adopté avant la fin mars. Il était de 9,3% du PIB en 2010. La “loi de stabilité budgétaire” devra être adoptée en janvier, qui complétera la “règle d’or” adoptée en septembre dernier, selon laquelle le déficit structurel ne pourra pas dépasser 0,4% du PIB à partir de 2020, et la dette 60%. Cette première phase est toujours la plus facile, c’est ensuite qu’il apparaît que le navire ne répond pas comme prévu aux commandes.

Mariano Rajoy, le chef du gouvernement, a également estimé indispensable de poursuivre l’assainissement du secteur bancaire, afin de “dissiper les doutes sur la valeur des actifs, surtout immobiliers, qui empêchent un accès adéquat au marché des entités financières et contaminent aussi la crédibilité de la dette publique”, tout en appelant à ce que la valorisation des immeubles et terrains en possession des banques soit “très prudente”… De l’art de dire une chose et son contraire.

Poursuivant son tour du monde avec escales, Christine Lagarde vient au nom du FMI avertir à nouveau que l’économie mondiale “se trouve à un tournant très dangereux”, tentant ainsi de récolter des fonds pour sauver l’Europe. En France, la ministre du budget, Valérie Pécresse, justifie le montage impliquant le FMI, car “seul le FMI a la compétence pour mettre en place des plans de redressement des finances publiques et contrôler ces plans de redressement”, à l’opposé de la BCE.

Ainsi va cahin-caha le monde, ce matin.

158 réponses sur “L'actualité de la crise : DES AMBITIONS SANS MOYENS, par François Leclerc”

  1. Des moyens, mais sans ambition. Au regard du « stock » accumulé depuis des siècles (biens et infrastructures mais aussi savoirs et compétences scientifiques, savoir-faire, éducation, etc..) il n’existe pas de zone culturelle qui puisse se comparer à l’Europe, aujourd’hui comme hier, comprise dans son sens large, de l’Ecosse à l’Oural. Il ne faudrait sans doute pas grand chose, en cas de choc réellement majeur, pour que cet ensemble trouve les moyens de se réorganiser et de créer de la richesse à l’aune de son potentiel. Les moyens sont là, manque l’ambition.

    Dans l’immédiat, si les membres de la zone euro avaient souhaité mettre en place des mécanismes de transferts budgétaires conséquents au sein du club, que ne l’ont ils pas fait depuis sa fondation ? Pourquoi le feraient-ils désormais alors que précisément les ressources manquent ? Budget du club: autour de 1% du PIB de l’UE à 27.

    1. Cher Monsieur,

      Votre observation est fort pertinente.
      Que faudra-t-il comme évènement pour que cessent enfin les pantalonnades de ces Diafoirius de la finance?
      Grâces vous soient rendues, à vous, à tous les autres contributeurs et pères de cette tribune pour la justesse des analyses qui l’illustrent et qui constituent un capital intellectuel remarquable.

      Cordialement,

      Renaud Bouchard

      1. La gratuité… est ce qui mine le capitalisme à sa base : http://ecorev.org/spip.php?article641

        Ce merveilleux texte d’André Gorz – notre référence et notre espoir dans la culture du « Libre » – est un des derniers. Il l’a écrit pour la revue Ecorev’ et intitulé : La sortie du capitalisme a déjà commencé.

  2. Il s’avère encore une fois que tout est mis en oeuvre pour favoriser les banques. La BCE espère monétiser par procuration en fournissant de la liquidité quasi gratuite au secteur bancaire, souhaitant qu’ensuite, il se tourne vers les obligations, dont le différentiel de taux permet de jolies plus-values. Le seul souci, c’est que bien que replets, les gains ne sont pas assurés et les spécul…les investisseurs étant malgré leur affichage d’aventuriers sans peur de l’économie, des risquophobes patentés, pourraient être tentés de voler vers la qualité (mais en reste t’il ?), et délaisser encore les dettes des pays les plus fragiles.

    Les états eux, sont priés de demander à leurs populations de régler la note. Pas de liquidités pour les travailleurs, ils n’avaient qu’à pas vivre au dessus de leurs moyens. Le grand détournement de fonds se poursuit…

    1. C’est marrant on dirait que tout le monde prête à tout le monde alors que personne n’a d’argent. 😐
      Question bête. A qui emprunte la BCE les liquidités qu’elle prête aux banques à taux très bas ? Si quelqu’un a une réponse, ça m’intéresse.

      1. Titan,

        C’est marrant on dirait que tout le monde prête à tout le monde alors que personne n’a d’argent.

        Non, le problème est précisément qu’il n’y a plus grand monde que la BCE pour prêter à qui que ce soit ou quasiment. L’argent lui ne manque pas globalement, mais localement, aux endroits où il serait le plus utile. Ceux qui doivent ou veulent emprunter, États, banques, entreprises, ménages ne le peuvent plus; ceux qui peuvent prêter, banques, États, fonds, ne le veulent plus. Résultat : la BCE prend en pension des titres de dettes déjà existants (de l’OAT française ou du Bund allemand qui rapportent pas lourd par exemple…) dans les actifs bancaires pour fournir (dès demain, entre 100 et 400 milliards…), sur trois ans et à 1%, des liquidités que les banques risquent fort d’utiliser préférentiellement pour fluidifier le marché des obligations… bancaires…. Comme l’a dit Draghi, rien que sur le premier trimestre, il leur faut trouver 230 milliards pour se refinancer à long terme… On fait pas boire un âne qu’a pas soif, s’il a faim on le fait avancer à la carotte, sinon, au bâton, et s’il recule, on se méfie.

      2. Vigneron,

        Ben au début ce sont les états qui renflouent les banques. Comme ils étaient déjà bien endettés avant alors ils se retrouvent dans la tourmentes. Maintenant ce sont ces même banques qui prêtent aux états avec l’argent fraîchement imprimés de la BCE. En parallèles, ces mêmes états remettent de l’argent dans le FESF, le MESF (ça à l’air nouveau ça) et le FMI pour pouvoir prêter aux états vraiment en difficultés. Ca commence à devenir un peu compliqué. Enfin bon si la planche à billets marche toujours alors on est sauvé, enfin presque.

    2. Il semble que cela ait eu un effet pour l’heure puisque les taux espagnols sont en nette baisse. A moins qu’il y ait autre chose d’encore moins dit que les prêts aux banques…

    3. « Le grand détournement de fonds », une expression bien trouvé, il s’agit d’un vrai syphonnage de la richesse!

    1. @Charles
      C’est le principe de la ‘dette odieuse’ déjà utilisé par les US. (Cuba et plus récemment l’Irak !)
      Le documentaire ‘debtocracy’ visible sur le web en parle.
      Rafael Correa est très soutenu par la population, et nous ne sommes plus en 1973… Enfin espérons !
      Je crois que Evo Morales en Bolivie est sur la même intention.

      1. @L’Argentin
        Merci pour l’info, y’a parfois des bonnes nouvelles !
        De mémoire, ça ne c’est pas aussi bien déroulé au Honduras en 2009 !?
        Pas simple…
        Hasta pronto

  3. En France, la ministre du budget, Valérie Pécresse, justifie le montage impliquant le FMI, car “seul le FMI a la compétence pour mettre en place des plans de redressement des finances publiques et contrôler ces plans de redressement”, à l’opposé de la BCE.

    Mon Dieu si vous saviez ce que je pense de la Pécresse aussi bien pendant la période du petit Jésus dans la crèche, alors forcément en dehors du FMI qu’est-ce qu’il peut bien sortir de bon pour mon prochain ? Et dire qu’il y a tant de femmes dans notre temps qui préfèrent plutôt ressembler à cela, pauvres hommes de ce monde.

    Ah si seulement il pouvait y avoir un peu plus de Pécresse dans les sociétés ! Comme le monde marcherait un peu plus droit, tant de gens si gauches partout, c’est sur il en faudrait bien plus sur la terre des gens exemplaires.

  4. Plus que le grand détournement de fonds, il s’agit en fait du plus grand casse « légale » de toute l’histoire de l’humanité. Mais le temps arrive ou…

  5. En lisant ce texte, j’ai pensé à l’article de la constitution européenne qui interdit aux états d’emprunter auprès de la BCE. Le but était d’éviter l’inflation et la mauvaise gestion de la monnaie par les états. Un souvenir me dit que cela allait améliorer la situation.
    Ce fut peut être vrai à l’époque.
    Maintenant, j’ai le sentiment très fort d’assister à l’échec radical de cette disposition. Selon mes souvenirs, le problème vient de l’article 123. Toutes les gesticulations décrites ci-dessus et les semaines précédentes tournent autour de cet article. Il n’interdit pas à la BCE de prêter aux entreprises, aux banques, au financiers qui ne s’en privent pas. Elle l’interdit aux états. Nous devons alors payer aux banquiers le taux qu’ils ont envie de nous faire payer pour lever de l’argent et faire tourner l’économie. Les appels à faire monétiser la dette par la BCE sont des appels à violer cet article. Nos prêtres de l’euro ont clairement annoncé leur refus de céder. Ils ont gagné. Trichet a freiné des quatre fers à toute aide pour protéger cet article et n’a prêté ou acheté des obligations d’état que contraint et forcé.
    Nous en sommes à mesurer les restrictions des dépenses à l’aune de l’humeur des marchés. C’est ce fameux pourcentage qui décide de combien les économies européennes doivent se contracter. Nous en sommes à négliger les millions de chômeurs nouveaux, les nouveaux pauvres pour que cet article soit protégé.
    S’il saute, c’est la constitution européenne qui est violée par tous ses membres. Elle cesse d’avoir la moindre valeur. S’il saute, les banquiers perdent les très juteuses et très sûres opérations d’emprunt à la BCE à zéro pourcent pour les prêter à 5 – 6 – 7 – … pour cents. En plus, ils sont garantis par les états.
    S’il reste, les financiers pourront dire aux états ce qu’ils peuvent dépenser et combien il y a d’argent pour eux dans le budget (faut payer les emprunts !!!) S’il reste, la libéralisation des pays, des esprits et des sociétés pourra se poursuivre à un rythme beaucoup plus rapide. S’il reste, l’Europe restera une zone à fabriquer des dettes juteuses.

    L’histoire de l’indépendance de la BCE est un échec historique, gigantesque, qui va anéantir l’euro et l’union européenne.

    À un autre niveau, je me demande si nous n’avons pas affaire à des gens qui savent que le truc est cassé, fini, terminé, cuit. Mais ils sont totalement paniqués à l’idée de devoir abandonner ce truc. Ils n’ont rien à la place. Sur ce coup là, ils sont comme nous mais pour d’autres raisons.

    À un autre niveau, John Saul a écrit que la raison est devenue un pari désespéré qu’elle va suffire à faire tourner la société. L’échec de l’article 123, la peur de perdre l’union européenne, la peur de perdre le truc actuel vont dans ce sens. Michea note que la raison est une condition nécessaire pour construire une société. Il note aussi que la raison en condition suffisante est un tout autre problème. Je le prends comme une façon polie de ditre que la raison seule ne suffit absolument pas à faire une société. Il faut autre chose.

    Cet autre chose m’intéresse beaucoup. Sa nature ou sa forme va décider de la nature ou de la forme de la société venant après la notre, l’actuelle. Ce qui vient décide de notre avenir. J’aime beaucoup l’idée que ce truc n’est pas matériel. Mais là, je fais dans le sentiment personnel.

    1. je me demande si nous n’avons pas affaire à des gens qui savent que le truc est cassé, fini, terminé, cuit. Mais ils sont totalement paniqués à l’idée de devoir abandonner ce truc.

      Leur blocage est de nature idéologique. Les néolibéraux ne sont pas keynésiens. Seuls les socialistes sont aptes à dénouer la crise.

      1. « Seuls les socialistes sont aptes à dénouer la crise. »
        Le probleme c’est qu’il n’en reste plus des socialistes. Ceux de solférino ont basculés dans le tout libéralisme il y a 25 ans et depuis ils ont fait place à la droite. ne dit on pas UMPS?
        Pour moi c’est UMPSFNC. La seule solution, une équipe solide et déterminée, le FDG et JLM.

      2. « Seuls les socialistes sont aptes à dénouer la crise. »

        Seuls mes ami(e)s sont aptes à mieux faire traverser la petite vieille dame, à mieux défendre la peau de la veuve et de l’orphelin en toutes circonstances trop peu Keynésiennes sur terre.

        A vous écouter seul le socialisme vous aide à mieux faire aux toilettes, et encore pour Paul je modère grandement mes propos sur le moment.

        Un jour peut-être on saisira un peu mieux la pensée du pauvre Jérémie face à la multitude, à bas surtout tout ce qui nous dépasse, faudrait toujours être socialiste aussi, accuser principalement tout le temps les autres !

        Aussi bien en période de plus grande constipation matérielle sur la terre, vous verrez ça sentira pas mieux ensuite. En vérité le très grand blocage spirituel du monde, ne vient pas seulement d’une seule catégorie de personnes en tête, pour ça que le monde d’ailleurs ne se remet pas plus en cause sur le moment.

        Vous verrez le tout socialisme sur terre ça ne saura pas mieux plus joli à voir, en vérité les premiers excès de liberté du commerce mondial, n’entraîneront que d’autres excès en retour.

      3. @ Laforcedupeuple

        Les vieux mitterandistes du FdG, en mal de nouvelles sinécures
        ont gommé totalement le socialisme dans leur programme.
        Le mot en est même banni…
        http://bellaciao.org/fr/spip.php?article123371#forum465233

        Ce que Paul exprime aussi dans La Tribune (21 Décembre) de cette façon:

        « Les décideurs, qu’ils soient au gouvernement ou dans l’opposition, restent enfermés dans un cadre classique, étroitement délimité par la « science » économique moderne. Ce cadre est gravement endommagé mais il reste le point d’ancrage pour des politiques totalement démunis face à cette crise d’une exceptionnelle gravité. Ils ont en plus le tort de négliger les solutions qui s’attaquent à ce cadre, ils créent ainsi le terreau de tous les populismes et mettent en danger la démocratie par leur incurie. »

      4. Pol,

        Vous donnez aux socialistes le rôle de dénouer la crise. En d’autres termes, vous attendez d’eux qu’ils viennent, arrangent le désordre provoqué par les néolibéraux. Quand j’entends les socialistes, je les vois soucieux de rendre ce désordre libéral acceptable par la société. Ils font passer la pilule. Ils ne réparent rien.
        Ils ne toucheront pas au système financier. Ils refuseront comme irrationnelles toutes les angoisses générées par les libéraux. Ils seront aveugles à toute colère de la population contre les sacrifices qui lui sont imposés pour sauver ceux qui les ont mis dans la m… Ils vont lutter de toutes leurs forces pour faire passer les actes libéraux dans la société au nom du Progrès. Ils vont lutter pour que les libéraux trouvent en eux des interlocuteurs prêts à accepter les fameuses réformes structurelles courageuses, prêts à accepter la flexibilité la plus débridée. Zapateros et Panpandreou sont socialistes et ont introduit sans faire appel au peuple les réformes exigées par le marché. Cameron a lutté pour protéger la City. Schröder a organisé l’Allemagne actuelle, celle de Merkel. Ces socialistes témoignent par leurs actes en faveur de ma thèse.
        Les socialistes ne sont pas la solution, juste une façon de faire passer la pilule amère. Si j’étais libéral, je trouverais les socialistes très drôles, très utiles et vraiment pas menaçants. Si j’étais libéral, je me sentirais en sécurité avec eux. Si j’étais libéral, notre conflit porterait sur la façon de présenter les choses. Pour le fond, nous serions d’accord.
        Tout cela fait le lit du FN qui utilise le malaise généré par les libéraux et son déni créé par les socialistes. Il capte la colère de tous ceux qui ne croient plus en l’UMPS. Un autre exemple de cette situation est donné par la Hongrie. Les bruits qui en sortent me font penser à l’Allemagne des années 30.

      5. On ne peut en effet résoudre durablement toute crise sociale en faisant l’économie d’une approche philosophique, anthropologique voir ontologique des phénomènes. Chez les présocratiques Parménide le rationaliste s’opposait à Héraclite l’empiriste puis ce fut Platon contre Aristote. A partir du XVII et la révolution anglaise, les empiristes insulaires Hobbes, Bacon, Locke, Berkeley, Hume, Smith…dans la lignée d’Aristote et Epicure s’opposèrent aux rationalistes continentaux Descartes, Spinoza, Kant, Nietzsche, Hegel, Marx…
        Dans la querelle du déterminisme contre le libre arbitre, du hasard contre la nécessité, les rationalistes défendent le déterminisme et la nécessité et les empiristes le hasard et le libre arbitre.
        Par « socialiste » j’entends la conception du monde rationaliste des penseurs continentaux qui s’oppose à l’empirisme anglo-saxon, à mon sens source de tous les désordres de nature financière sans parler des autres (religieux…)
        Il faut faire simple et bref !

      6. simple et bref…

        Pol, je vous rejoins sur l’idée de la nécessité d’une analyse très poussée de la crise. Vous me faites découvrir l’intensité et la profondeur de l’affrontement entre les déterministes et les empiristes. Il me faudrait donc découvrir ou me faire une image de ce que pensent les empiristes anglo-saxons.

        À vue de nez, je vois le déterminisme actif en sciences de la matière dont la physique est un illustre représentant. Sa très grande force est sa capacité de prédiction. Je vois l’empirisme en action dans tous les esprits humains. Nous sommes tous dépendants des expériences que nous faisons sans moyens d’aller au-delà. Sa très grande force est sa capacité à prendre en compte la diversité humaine.

        Une tendance trop moderne est de tenter d’utiliser la façon de travailler en physique pour réguler tout ce qui nous relie. Je pense que croire que ces deux façons d’approcher le monde sont réconciliables nous donnent les désordres actuels.

        C’est dans ce cadre que je place la transformation de l’économie politique en finance mathématique. C’est dans ce cadre que je place la position de la croissance comme solution à tous les maux. C’est aussi dans ce cadre que la perte de pouvoir des politiques est totalement admissible. C’est dans ce cadre qu’un groupe comme Goldman Sachs peut avoir la place prééminente actuelle. La politique tient beaucoup trop compte des humains. L’économie ne s’en occupe pas dès qu’ils sortent de son cadre de pensée.

        C’est là que je vois la définition moderne de la liberté. Nous avons le droit de faire ce que nous voulons tant que nous restons hors du cadre de pensée économique. Comme n’importe quelle relation humaine est considérée comme économique (échanges), la zone de liberté me semble affreusement étroite. En dehors de cette zone de liberté, il y a les états. Ils sont jugés mauvais (toujours selon ce cadre) car ils imposent des normes au comportement individuel, ils mettent des limites aux relations économiques, ils sont inefficaces au sens économique du terme. La postion « L’état est le problème » entre aisément dans ce cadre.
        Je ne suis pas très heureux avec cette liberté. Car elle se soumet à absolument toutes les déclarations ressemblant de près ou de loin à de la science. Tout et tous ceux qui peuvent se réclamer d’une science doivent être obéis sans discuter et avec enthousiasme (Ça me fait penser à la Corée du Nord. Ce pays est soumis au matérialisme dialectique, une science discréditée ici). Je vous rappelle également que dans un énoncé scientifique, il n’est pris en compte nulle part de la diversité humaine. Les humains y sont des objets. Mais ils sont libres car soumis à toute cette science. J’en doute.

        Un autre doute me vient de cette opposition entre les déterministes et les empiristes. C’est un peu trop simple et bref à mon goût. Vous rejetez les seconds. Vous ne pouvez donc pas admettre les relations humaines dans votre pensée. Vous ne pouvez pas admettre les limites, les pauvretés, les faiblesses, les erreurs humaines dans votre pensée. Tout ce qui sort de votre cadre en devient irrationnel, faux, fou, dangereux, désordonné. Je suis tout cela. Chaque humaine que je rencontre l’est aussi.

        C’est aussi pourquoi je ne suis pas du tout enthousiasmé par votre socialisme. Je préfère celui d’Orwell et Michea. Il a toutes les faiblesses de l’empirisme. Il abandonne les déterminismes humains. Il ne peut pas prendre en compte les énormes organisations humaines actuelles. Mais il a pour lui toutes les faiblesses humaines, toute la créativité humaine, toute l’ouverture à l’autre humaine, toute la capacité humaine de recevoir, donner et rendre.

        J’ignore quel monde peut sortir de ce genre d’idées et même s’il est réalisable (je suis influencé par le déterminisme). Mais il me plaira beaucoup plus que celui que vous me semblez défendre. C’est le monde des libéraux. Ils sont là pour conquérir le monde (pas au sens d’un complot, juste pour prouver que leur théorie le leur permet).

        Je place les désordres actuels dans ce cadre. La théorie coince avec la réalité. Les humains qui s’y soumettent s’effondrent sous son poids. Elle est devenue si complexe que personne ne la maîtrise. Les faiblesses humaines de tout genre ne sont plus du tout prises en compte. Elles ont le champ libre et ne s’en privent pas.

        Un dernier mot. La méthode de Descartes permet d’approcher n’importe quel problème et permet d’en faire quelque chose d’efficace. Elle fait naître un monde si complexe que plus personne ne le comprend vraiment. Il faut alors en accepter aveuglément toutes les conséquences quand quelqu’un soutient avoir appliqué cette méthode. Je pense que ce n’est pas toujours vrai. Je pense qu’étudier en respectant cette condition m’éduque à la naïveté, à la crédulité et si je comprends mal la théorie gobée cru je ferai des erreurs ou la transmettrai avec ces erreurs. La méthode de Descartes ne protège vraiment pas de l’illusion, de la foi aveugle, de la crédulité, de l’erreur. Elle me force à accepter des points de vue extérieurs à ma personne. Est-ce que ces personnes me disent toujours la vérité ? Pourquoi ? Je suis sûr que non.

        Je ne sais plus faire simple et bref sur ce genre de questions. Il m’est impossible de ne répondre qu’à votre remarque. Elle est dans un cadre. Si je le laisse intact, je dois accepter vos conclusions. Vous me placez dans cette posture de consommateur de la connaissance. Je prends de façon naïve, sans réflexion ni critique tout ce que l’émetteur envoie. Dans votre « simple et bref », je trouve ce problème. S’il est respecté partout, ce partout sera parfaitement immobile dans ses structures. Il ne laissera que de la place pour l’agitation pas d’action. Vous êtes un conservateur total. Vous vous voyez dans le rôle du réparateur des dégâts du libéralisme. Vous n’êtes, du point de vue libéral, que celui qui fait passer les révolutions libérales dans la société. Vous confirmez ici mon point de vue avec votre « simple et bref ».

        J’hallucine. Vous me donnez l’impression de comprendre comment ce monde fonctionne mal.

        PS : Je souligne que mes réflexions partent entre autres des idées de Michea. Comme je ne sais plus trop où le situer dans ce fatras que je considère être mes idées et que je le respecte, je ne veux pas le mêler à ma façon de voir le monde. Il pourrait se retrouver auteur d’une de mes bêtises.

    2. « Maintenant, j’ai le sentiment très fort d’assister à l’échec radical de cette disposition. Selon mes souvenirs, le problème vient de l’article 123.  »
      Tout à fait d’accord pour dire que c’est le noeud de la crise de la dette en Europe puisque l’euro est la seule monnaie au monde ne bénéficiant pas d’une banque centrale garantissant la dette souveraine en dernier ressort.
      Pourquoi ? la cause est politique….souvenez-vous la chute du mur de Berlin, la réunification de ce grand pays qui fait si peur à tout le monde au coeur de l’Europe. Serait-il tenté de faire cavalier seul avec les pays de l’est ?
      Le compromis politique a été d’autoriser la réunification (grand tabou depuis 1945) à condition que l’Allemagne accepte l’euro. Et c’est ainsi que l’Allemagne a quitté son cher DM pour l’€ non sans avoir obtenu la garantie de l’article 123 afin de faire de l’€ un sosie du DM.

    1. « L’oeil était dans la tombe et regardait  » cahin ». Dites, vous. Mais savez-vous (selon l’étymologie ) ce qui sépare « Cahin  » de « Caha »..? Réponse : un dernier « cahot »! Dernier KO ?…..
      Il manque juste maintenant de dater ce dernier cahot…de demain !

      Attendez-vous à savoir…

    1. Ok, ça se lit en quelques heures et le long passage du décorticage « de l’intérieur » des mécanismes spéculatifs est très instructif.

    1. Baudouin Prot d’après wikipedia:

      En décembre 2011, Baudouin Prot succède à Michel Pébereau comme Président de BNP Paribas.
      De septembre 2009 à septembre 2010, Baudouin Prot a également été Président de la Fédération bancaire française.
      Parallèlement à ses fonctions chez BNP Paribas, il est administrateur du groupe PPR, de Veolia Environnement et représentant de la banque au conseil de surveillance d’Accor.

    1. Cette dame ne peut pas être foncièrement mauvaise, elle se refuse à faire travailler les chiens.
      (Snif!! en tant que propriétaire de chien, chuis émus, trop beau!!!)

  6. La Banque centrale européenne (BCE) a averti lundi que les risques pesant sur la stabilité financière de la zone euro avaient considérablement augmenté au second semestre, alimentés principalement par les craintes de contagion de la crise de la dette et par des tensions sur le marché interbancaire.

    Dans son rapport bi-annuel sur la stabilité financière, la BCE estime que dans le pire des cas, le monde pourrait retomber en récession, affaiblissant davantage des banques déjà fragiles.

    « La crise du risque souverain et son interaction avec le secteur bancaire a empiré, dans le contexte de perspectives de croissance macroéconomiques affaiblies », lit-on dans ce rapport.

    « Au final, la transmission des tensions entre souverains, entre les banques, et entre ces deux derniers s’est intensifiée pour prendre les proportions d’une crise systémique sans précédent depuis la faillite de Lehman Brothers il y a trois ans. »

    http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/reuters_00410079-la-bce-pointe-des-risques-accrus-pour-la-stabilite-financiere-265259.php

    1. La BCE indique une augmentation de la proportion de créances douteuses
      détenues par les banques européennes.
      Les données, arrêtées fin juin, concernent 4.700 banques européennes.
      Elles montrent que les mauvaises créances représentent l’équivalent
      de 27% du capital des banques selon la définition des ratios prudentiels,
      contre 25% il y a un an et 20% en 2009.

      Parllèlement, les bénéfices des banques ont augmenté dans la zone euro.
      Résultat net agrégé des banques allemandes: 5,8 milliards d’euros, au lieu de 4,3 milliards.
      Pour des banques françaises: 14 contre 14,5 milliards.
      Celui des établissements italiens est passé de 4,2 à 4,9 milliards.

  7. Goldman Sachs a trois pions particulierement bien plaçés : Monti , Draghi et Fémi :

    Quel coup de maitre : l’Italie va emprunter 23.5 milliards d’euros à un taux usuraire et les mettre à disposition du Fmi …..qui pourra ainsi secourir l’Italie !!!

    Longtemps le FMI a secouru des pays du tiers monde et leur a imposé des cures d’austérité …en clair c’était la honte !

    Là ,toute honte bue nous tendons la sébile ! C’est la zone Zéro !

    1. Les hommes s’intéressent plus au foot et à la mécanique que les femmes. Celles-ci sont plus intéressées, entre autres, par l’éducation de leurs enfants que les hommes.
      L’économie ne plait qu’à peu d’entre elles, il est donc logique d’en voir peu sur les blogs en parlant. Inversement, il est d’autres sujets sur lesquels vous aurez peu d’intervenants hommes.
      Je n’arrive pas à intéresser mon épouse sur la situation actuelle. Ses amies ont le même point de vue qu’elle et, quand j’insiste pour les convaincre, elles m’envoient voir ailleurs.
      Voilà pourquoi vous en avez peu ici.
      Peut-être va-t-on imposer un jour des quotas d’intervenantes !

      1. Bien qu’étant de formation littéraire, je suis accro à ce blog, encore que certaines notions me semblent parfois quelque peu obscures…et si je ne participe pas, c’est simplement parce que les avis d’une néophyte en économie ne présenteraient guère d’intérêt à côté de commentaires souvent riches d’informations.Bref, nétant pas experte, je me contente d’apprendre et de comprendre.

      2. Allez… vous avez beaucoup de lectrices assidues…..Nous nous préparons à intervenir quand le chaos sera là…j’apprends à mes petits enfants à réparer…customiser pour faire durer….bref changer de consommation….le terre à terre….

      3. Nana, je vous en prie, exprimez vous plus souvent ! Si en plus vous savez écrire ! Ça manque de littéraires le rade…

      4. Enfin Vigneron vous divaguez mon brave à qui il ne reste plus que la peau sur les os ! 7000 euros sérieux ? Pfffff. Bien trop payé dans ce système selon moi. Et puis je n’y crois pas une seconde, parce que cela pourrait bien être vrai, et c’est terrifiant. La vérité est terrible généralement. C’est ce que me disait monsieur le curé lorsque je lui massais les épaules. On dit les épaules ? Bref. Mais on s’en bat les roubignoles.

        Ce qui manque ici, c’est du festif, de la franche bonne rigolade, du mordant. Y a que Paul qui rit, mais sinon la moyenne pondérée des participants me donne envie de me suicider. Y-a-t-il quelqu’un qui empêchera un suicide ce soir ? C’est là tout la vaine ultime raison de notre présence à tous. Choisir la vie ? Avant de répondre à cette question, qui est la seule, les autres ne pouvant qu’en découler, je vous invite à réfléchir. La vie ou la mort. Pour une fois, un peu de cran bon dieu. Pour toute traduction vous adresser à l’auteur lui même qui se fera un plaisir de vous répondre si le désir lui en dit. Car rien n’est acquis tout est à recevoir comme disait ma tante. Sainte femme.

      5. Youpla: Et elles s’intéressent à la politique « vos » femmes? parce que n’y rien comprendre, comme moi, c’est une chose, mais persister dans l’ignorance en se détournant de ce qui est compliqué, c’est autre chose: y a des choix politiques bon sang…
        A Pierre: perso, et je ne parle pas au nom des femmes, je ne me sentirai nulle part experte en quoi que ce soit. Le règne de l’expertise me répugne. Bon, ici, ça ne risque pas d’arriver, j’ai tout appris ou presque sur les choses économiques et financières de Paul Jorion…j’en suis qu’au début du début de la compréhension, mais assez pour faire de la propagande…pour le blog

      6. @juan nessy

        Merci, sublime. On dirait qu’ils ont fait ça toute leur vie: quel sens de… la gravité!

        Quant à la participation féminine à ce blog, je vous rappelle que l’on discute sous pseudo…

      7. @ Lou

        Pas plus à la politique qu’aux autres sujets qui m’intéressent ! Nos soirées sont rythmées par le balancement de l’horloge comtoise. 🙂
        Petite précision: ce ne sont pas « mes femmes », personne ne m’appartient.

      8. Beaucoup de femmes lisent ce blog sans intervenir et elles en parlent aussi autour d’elles parfois. Qui les écoutent ? En fait trop peu d’hommes 🙂

      9. Peut être que les femmes discutent moins et agissent plus
        Vous les hommes vous chercher toujours le sexe des anges
        C est comme les trois intellectuels qui discutent assis qui vont moins loin qu’une idiote qui marche
        Quand les frigos et les placards seront vident attention aux femmes

      10. + 1 Louise « on en pense pas moins »… les hommes sont si habiles en écriture ! Oui j’ai pu sensibiliser au blog… qu’est-ce que c’est long.
        Merci pour l’émission sur France culture qui a été l’occasion, avec mes lycéens, d’un large débat sur la place et la position d’un animateur/journaliste !

    1. @Nana, Louise et toutes les autres…
      Je m’associe à la prière de Vigneron. Exprimez-vous! Parlez de tout et même d’économie si vous voulez mais s’il vous plait démontrez-nous qu’il y a une alternative en tant que « système » féminin, à Margaret Tatcher!

      1. NOUS, LES FEMMES….( celles qui ne s expriment jamais )
        .Je regarde ce blog depuis maintenant 3 ans , je m informe et essaie de comprendre Je me sens comme beaucoup d entres vous, impuissante et aussi révoltée par ce système qui broie tout sous son passage Je parle souvent autour de moi du blog de Paul Jorion ,des solutions proposées pour changer le cadre mais peu s y intéresse Mais « peu « ne veut pas dire « rien » alors si nous arrivons chacun à ouvrir les yeux à 3 personnes de notre entourage et bien espérons que les choses avanceront !
        Je remercie beaucoup Paul Jorion ,François Leclerc ,Julien Alexandre et vous tous pour vos commentaires si riches en informations
        Moi qui m exprime que très rarement sur ce blog , j en profite pour vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d année et vous fais partager 2 chansons de Noël sous le soleil de Tahiti dont une de Tapuarii ,chanteur polynésien
        http://www.youtube.com/watch?v=Re7z6JWq4rE&feature=related
        http://www.youtube.com/watch?v=vEHh0hFtBFs&feature=endscreen&NR=1
        nana ( au revoir) en polynésien

  8. Baudoin Prot, depuis peu président de la BCE ? je n’y comprend plus rien : Mario Draghi est quoi alors ? je n’y connais rien en Héraldique financière, du coup peut-être que ma question est naïve (désolé dans ce cas…).

  9. Et si le transfert d’argent vers le FMI ne servait pas à « sauver l’europe » mais plutôt à aider, in fine, un pays dont une banque systémique pourrait défaillir ?? (Bank Of America par exemple)
    150 milliards ne seraient alors pas suffisant mais c’est toujours mieux que rien…

  10. Si quelqu’un a une explication :

    From les échos :

    Madrid a adjugé ce matin pour 5,64 milliards d’euros d’obligations à 3 et 6 mois, soit nettement plus que prévu. Le rendement moyen du papier à 3 mois est retombé à 1,735%, contre 5,11% lors d’une adjudication précédente, tandis que celui de l’émission à 6 mois s’est détendu à 2,435%, contre 5,227%.

    Une baisse des taux carrément spéctaculaire, non?

    1. Pas tout a fait sur, mais je pense que la BCE a fait des offres aux banques Europeennes pour qu’elles puissent se delester de leurs actifs « pourris » en echange de sommes leur permettant d’acheter des bons.

    2. Ça veut dire que la confiance revient à court terme et que de moins en moins d’investisseurs estiment que l’Espagne fera défaut dans les trois à six mois qui viennent.
      La baisse des taux à court terme est encore plus forte sur d’autres pays de la zone, en particulier la France.
      Bref, ce petit monde se donne le temps d’attendre ce qui sortira des conclaves européens dans les mois qui viennent et laisse aux États la possibilité de se refinancer à un coût raisonnable au jour le jour.

      1. Il y a une interprétation moins idyllique (je ne veux pas pourrir l’atmosphère !) : les banques vont pouvoir mettre en collatéral des obligations d’état et obtenir des prêts de la Banque Centrale Européenne à des taux pratiquement nuls, opération super-rentable. Donc il faut qu’elles se procurent de la dette souveraine. C’est ce qu’elles font en ce moment. Mais bon, c’est Noël, on ne va pas bouder son plaisir : Alléluia ! Alléluia !

      2. Elle va les prendre en pension avec quelle décote les titres espagnols, la BCE ? Et pourquoi se ruer sur une adjudication de 3 et 6 mois espagnole la veille de la première opération de financement à trois ans de la BCE plutôt que se fournir à pas cher sur le marché secondaire ? C’est zarbi ce truc… le lendemain du discours « d’investituraustérité » de « Luis » Mariano Rajoy…

      3. @ Paul Jorion

        Sur l’Espagne votre explication tient la route et au-delà.
        Pour la France, en revanche, je ne vois pas l’utilité de prêter quasi sans intérêt (0,005%) pour pouvoir emprunter à 1%.

      4. Mais bon, c’est Noël, on ne va pas bouder son plaisir : Alléluia ! Alléluia !

        Effectivement, la BCE, qui prévoit une récession, (voir rapport cité par BA plus haut)
        organise la trève des cons faiseurs…

  11. Enfin, la crise actuelle met en lumière la relation symbiotique qui existe entre les banques et les États, “otages” d’une logique dans un système. Quel est le rôle de l’État (pour tous partis confondus)? Renflouer les banques. Et pour faire face à la mondialisation, renflouer les autres secteurs en difficulté que menacent délocaliser, diminuer l’impôt aux riches pour éviter l’évasion… ? Lorsque la pyramide de dettes toxiques -jusqu’alors privées- a été prise en charge par le domaine public … la chose devient difficilement soutenable. Même pour continuer la “logique du Système” il faut avoir les moyens. Ethique a part !

  12. Les états européens vont prêter 150 md € au FMI pour aider les états européens en difficultés!
    et pour pouvoir abonder , les états vont emprunter, eux déjà sur-endettés, et donc devenir encore plus « bénéficiaires » potentiel des « largesses » du FMI.
    On tourne en rond, encore et encore, fabriquant de l’argent par un clic.

    et une question jusqu’a quel point MES FESF sont ils légitimes et légaux? n’y a t il pas dans ces constructions totalement artificielle des instruments de vol financiers dissimulés?

  13. l’immobilier qu’elle bonne blague, sa a été dit dans le discours de M le président de sa république, entre trois possibilité je choisis celui qui ne touche pas aux rentiers donc y a pas mieux pour perdre du temps ou plutôt acheter du temps. Avec tout ce fric qui sauvent tour à tour banque, état et tête de gondole et cela à très court terme.

    J’ai l’impression que sur ce blog le masque est tombé.
    http://www.youtube.com/watch?v=yctlyYfDUS8

  14. Plus encore qu’une crise de l’euro, c’est une crise de la construction européenne.
    Il semblerait que l’on soit arrivé au terme de la méthode des pères fondateurs, mettant l’économie en avant dans ce processus de construction.
    Au point où l’on en est, s’il n’existe pas de volonté politique forte et partagée de construire une Europe faite de coopération et de solidarité entre les peuples, alors l’UE risque fort de se désintégrer.
    L’ Europe est encore l’une des régions les plus riches du monde, si ce n’est la plus riche. Ce qui manque c’est le courage politique au plus haut niveau. Etant donné que pour moi, ce courage consisterait à remettre à leur place dans ce processus de construction les multinationales et le monde de la finance.
    Mais j’ai beau me tourner dans tous les sens je ne vois aucun homme politique disposé à enfourcher ce cheval de bataille. Dans ces conditions je crains fort que 2012 ne soit l’année, si ce n’est de la fin du monde, celle de la fin de ce beau projet qu’était au moins à l’origine la construction européenne.
    La responsabilité historique en incombera à toute une génération d’hommes et de femmes politiques qui n’ont pas connu la première moitié du XXième siècle; c’est sans doute ce qui explique leur incapacité à prendre la mesure des enjeux contemporains, et à dépasser ce qui divise pour se rassembler sur ce qui est de notre intérêt commun dans un monde globalisé.

    1. @ Joan
      « Plus encore qu’une crise de l’euro, c’est une crise de la construction européenne. »
      Une petite histoire pour illustrer. ça se passe en petite section de maternelle. L’institutrice a mis un dessin d’une maison avec un toit et une cheminée qui dépasse un peu du faîte. Les enfants doivent reconstituer la maison avec les lego à leur disposition. Ils s’activent, ils adorent ça. Les maisons se construisent. Sauf pour un enfant qui n’a rien construit du tout et essaye de poser sa cheminée. L’institutrice s’approche et essaye de comprendre ce qui se passe. Tout d’un coup, eureka! Elle demande à l’enfant: tu essayes de construire ta maison en commençant par le toit? L’enfant éclate en sanglots et dit dans un murmure: oui. L’institutrice: comment tu t’appelles? José Manuel. Et ton vrai nom? Barroso.

  15. c’est dingue les facultés d’adaptation humaines, la banalisation des événements est à l’œuvre, on glisse petit à petit vers toujours pire, mais on s’adapte dans la résignation, on peut bien glisser vers diverses formes de tragédie, mais on avance vers un destin immuable qui semble toujours préférer le pire. Pourquoi ?
    joyeux Noël …

  16. La BCE vient de décider de prêter demain 141925 milliards d’euros à 73 banques pour une durée d’un jour seulement, ce qui n’est jamais arrivé en 2011…
    quelqu’un a une explication à cette mesure exceptionnelle?

      1. Banks are borrowing from the ECB at between 1% and 1.75% to buy Spanish bonds, pocketing a difference. Collateral value of government bonds is 100%, it is a riskfree trade if you believe that Spain will not default !!!

        FT December 20, 2011 7:33 pm
        Strong take-up of ECB loans expected
        The European Central Bank is expected to report strong demand for an offer of unlimited three-year loans after banks were urged to take the funds as part of concerted efforts to ease severe strains across the eurozone’s financial system.
        Lenders across the region have been locked out of public funding markets in recent months due to fears of a worsening of Europe’s sovereign debt crisis. However some banks have historically been keen to avoid turning to the ECB for fear of signalling weakness to their peers.

        ECB president Mario Draghi said last week: “We see no stigma attached to the use of central banking credit provisions: our facilities are there to be used.” The ECB announced the emergency three-year loans, known as longer-term refinancing operations, or LTROs, earlier this month, in an attempt to help banks overcome €720bn worth of funding due to mature next year.
        The previous largest amount allocated in a single ECB operation was the €442bn in one-year loans offered back in June 2009. Some analysts think demand for three-year liquidity could exceed that figure given current severe financing strains for banks – although the median forecast is lower.
        “Our banks team believes that banks are being actively encouraged by policy makers to use the LTRO in size to reduce stigma for banks which use it; and to underpin [lending to businesses,” Morgan Stanley analyst Huw van Steenis wrote in a note to clients. “We expect many will use the three-year LTRO in case [public] funding markets were to remain closed for 2012.”
        One market participant said: “Large banks have been given a call by national central banks, encouraging them to use the LTRO to cover next year’s funding needs … They’re trying to reduce the stigma. It all feels very well orchestrated.”
        The take-up of the LTRO, which is offered against collateral, will be announced on Wednesday. Analysts say the result is difficult to forecast as it involves gauging funding and liquidity pressures within the eurozone banking system and also predicting banks’ behaviour.
        Banks have historically been reluctant to use ECB facilities because of the perceived stigma attached to them, even though the central bank does not reveal details about individual banks’ borrowings.
        Analyst estimates have veered between €100bn and €550bn, with consensus now at €250 to €350bn.
        Markets have also been debating how Europe’s banks will use the loans. The ECB has suggested that the facility is aimed at covering banks’ hefty financing needs next year.
        A large take-up, the central bank hopes, would avoid banks having to shrink their balance sheets because of funding pressures and encourage them to lend to the wider European economy.
        But banks used previous one-year LTROs to engage in a profitable carry trade – taking the cheap ECB loans to buy higher-yielding government bonds. About half of the €442bn 2009 LTRO went towards buying government debt, according to Deutsche Bank estimates.
        A repeat of the 2009 experience could help ease some pressure on debt-ridden eurozone members in the short-term.
        Large European banks are unlikely to buy more government bonds, given increased focus on their holdings of sovereign debt, bankers say. Technical factors including the cost of hedging the bonds and availability of collateral could also dampen demand for the trade.
        However, the success of recent Spanish government bond auctions has raised eyebrows. Spain sold €5.64bn of three-month debt on Tuesday, with the yield paid to investors falling to 1.735 per cent, down from the 5.11 per cent seen in a similar auction last month. Brokers say smaller Spanish banks may be loading up on bills to use as collateral at the ECB operations.
        Additional reporting by David Oakley

        http://www.ft.com/cms/s/0/04046648-2b2c-11e1-9fd0-00144feabdc0.html#ixzz1h6rDyy00

      2. @ Jorion
        Miliardi en italien, ça veut bien dire milliards dans la langue française.
        Alors + de 141 000 milliards en un jour, ça semble dingue. Cependant la virgule placée où elle est sur le site de reuters italia me fait penser plutôt à 141 milliards et quelques millions de plus.

    1. @ semaphorum

      Je ne suis pas spécialiste du patois local mais êtes vous sur que mn signifie milliard (qui s’écrirait plutôt bn) et pas million ?

    2. 141’925 millions, et non pas milliards.

      Ce ne sont finalement « que » 142 milliards d’euros, on ne va pas en faire toute une histoire, tout juste mon budget cadeaux pour ce Noël.

      (mn = millions, bn = billions = milliards)

  17. LA CRISE ET NOUS…
    UNE SÉRIE D’ENTRETIENS D’ANTOINE MERCIER
    DU 19 AU 30 DÉCEMBRE 2011, en prolongement du Journal de 12h30.

    Lundi 19 décembre : Nicolas FRIZE, compositeur.
    Mardi 20 décembre : Bernard STIEGLER, philosophe.
    Mercredi 21 décembre : Marie-José MONDZAIN, philosophe.
    Jeudi 22 décembre : Maurizio LAZZARATO, sociologue.
    Vendredi 23 décembre : Christophe DEJOURS, psychiatre

    http://www.franceculture.fr/2011-12-16-la-crise-et-nous

  18. C’est une crise du travail … et aucune finance ne pourra la régler.

    Lorsque le premier type s’est pointé avec son tracteur, il a dit vous les gars, arrêtez avec vos charrues a socle unique et vos beoufs, je vais vous labourer ça en moins de deux ! Vous fatiguez pas, ça va être vite fait ; D’où le fait qu’on se trouve avec des montagnes de temps libre, et moins de boeufs.

    L’idée que l’on puisse créer de travail par l’offre, est stupide car démentie par les faits, chaque jour. On n’y arrive pas, et empiriquement ça ne tient pas la route, c’est tout. Il y a effectivement une quantifié de travail à partager entre tous. Par parenthèse 35h c’est déjà beaucoup trop ! 7 h par jour ‘tin…c’est déjà un scandale épouvantable. Bien content quand mes 7h se terminent !

    Chaque entreprise produit plus d’offre, que de demande solvable. En une phrase.

    On pourrait ergoter sur la vitesse de circulation de la monnaie..

    1. partout, j’ai l’impression, on s’oriente vers le temps partiel (subventionné par l’état (j’avais tapé  » l’été  » , avant de rectifier….lol) ou travailler plus pour gagner pareil (dans le meilleur des cas)……

    2. Wait a minut . Il ne faut pas oublier que si l’on a fait un max de « gain de productivité » sur l’essentiel (sur lequel repose tout notre échafaudage de dérivations …qui occupe 80% de la population) , c’est UNIQUEMENT grace a l’energie gratuite !
      En plus , si on a externalisé ce gain primaire …. ça craint beaucoup plus qu’on ne pourrait le penser .
      Il est materiellement tres difficile de revenir a une position intermediaire …. globalement pour un pays .
      Seule la solution individuelle peut résoudre ce dilemme .
      Ce serait obscène comme proposition si ce n’etait si facile de se metre perso en relative sécurité …en sachant que cet acte , s’il est multiplié peut induire une solution collective (provisoire).

    3. C’est une crise du politique. Il n’y a rien de pire dans une collectivité humaine que ce sentiment d’impuissance qui corrompt les énergies et les bonnes volontés. Si les élites en place refusent d’assumer leur rôle ce sont les mouvements extrémistes, ou dits extrémistes, qui se chargeront du désir des sociétés. Je vois beaucoup de gens qui désormais hésitent entre Marine LP et Melanchon.

  19. HS: un petit article publie ce mois-ci dans la revue Nature par 2 scientifiques japonais:

    Nuclear energy: Nationalize the Fukushima Daiichi atomic plant
    Tomoyuki Taira & Yukio Hatoyama
    « Only by bringing the nuclear power station into government hands can scientists find out what really happened, say Tomoyuki Taira and Yukio Hatoyama. »

    en gros, d’apres ces 2 scientifiques, nous ne savons pas ce qui s’est reelleement passe le jour de l’explosion, ce qui s’est passe depuis et ce qui est en train de se derouler aujourd’hui (n’en deplaise a Le Monde qui publiait un article annonçant la normalisation de la situation de Fukushima il y a qqes semaines).

    1. « HS » … quoi que, il y a la un parallele evident avec le systeme financier (n’en deplaise a madame la marquise). 😉

    2. d’autres sources concordantes:

      http://fukushima.over-blog.fr/article-les-disparus-de-fukushima-93065109.html

      extrait du dernier billet (18.12.2011) de ce blog excellent:

       » Suite à l’annonce gouvernementale évoquée au début de cet article, il n’y a pas que le gouverneur de Fukushima qui a sursauté en regardant la télévision. Selon le Tokyo Shinbun (le Journal de Tokyo), les travailleurs de Fukushima sont également furieux d’avoir entendu leur premier ministre déclarer que non seulement la température dans les réacteurs avait baissé mais que la situation était désormais sous contrôle : « Le gouvernement ment » ; « Je ne comprends pas ce qu’il dit » ; « On ne peut même pas entrer dans les bâtiments et on ne sait même pas comment récupérer les combustibles ». Un des travailleurs qui regardait la conférence à la télévision commenta aussi : « J’ai cru que je ne comprenais plus le japonais. Je ne crois pas qu’il parle de la centrale que je vois tous les jours. Il nous faudra encore des années pour pouvoir gérer la situation… » « 

  20. Je pense que dans nos anticipations pour 2012, nous pouvons inscrire :

    1/ la défaillance du système bancaire privé (ce n’est pas une nouveauté) suite à la dégradation financière des États incapables d’honorer leurs échéances ;
    2/ l’assèchement des fonds du FMI (c’est plus nouveau) suite au tarissement de ses sources (les pays solvables).

    PS : je ne crois pas un instant à la promesse de don façon téléthon de l’UE (les 150 milliards d’euros). La « troïka » n’a toujours même pas été foutue de verser les 8 petits milliards promis à la Grèce ! Quant aux USA, ils bouchent fébrilement des trous de plus en plus abyssaux (les 1.000 milliards de dollars supplémentaires récemment votés par le Congrès pour éviter le blocage de l’État fédéral le 23 décembre à minuit !)

    PPS : le plus drôle sera précisément la dégradation de la note du FMI par la troïka des agences de notation 😀

    1. Le Yéti

      AH oui j’avais pas pensé à ça. A la notre dégradée du FMI.
      Mais après, les agences, que pourront-elles encore dégrader ?
      Quand cette perspective deviendra évidente pour les décideurs, n’auront-ils pas d’autre choix alors que de sortir du cadre ? Ou bien trouveront-ils encore de nouveaux procédés dilatoires ?

      1. à Pierre-Yves,

        Ce que les agences ne pourront pas dégrader, c’est bien la vie sur terre puisque c’est déjà fait.

      2. Les agences pourraient se dégrader entre-elles!
        D’ailleurs c’est vrai, pourquoi on les dégrade pas les agences? Pourquoi on les note pas?
        Tant qu’on est dans la cours de la maternelle, autant faire joujou jusqu’aux grandes vacances!
        C’est pas moi, m’sieur, qu’il dit déja le p’tit, c’est le grand là-bas sur son île! C’est lui qu’il faut punir, pas moi, m’sieur, pas moi en premier! Mais ma fessée j’la veux quand même, m’sieur! J’l’ai méritée m’sieur…

        1. C’est la dette qu’émet une entité qui reçoit une notation : c’est une évaluation du risque de non-remboursement du principal et de non-versement des intérêts. Si une agence de notation émet de la dette (= emprunte), elle peut bien sûr demander elle aussi que cette dette reçoive une notation. La différence dans le cas des États, c’est que les agences de notation évaluent la qualité de leur dette sans qu’ils n’aient rien demandé.

    1. L’application des mesures qui devront faire l’objet d’une loi en 2015 est maintenant prévue pour 2019, à la demande des banques ! Dans ce domaine, le diable se cache dans les bilans et il sera nécessaire, pour se faire une opinion, de connaître le détail de la réforme. La réforme équivalente aux Etats-Unis, dénommée Volcker Rule a été purement et simplement sabotée au niveau de l’équivalent de ses décrets d’application….

  21. Mario Draghi a annoncé que la BCE qu’il préside allait prêter beaucoup d’argent aux banques européennes. Un virage à 180 degrés qui ressemble furieusement à ce que Bloomberg a révélé récemment du scandale du plan de sauvetage des banques américaines en 2008… On parle de 5000 Milliards d’Euros… (source Atlantico)
    Quelqu’un peut commenter ?

  22. Je ne pense pas que l’idée d’un transfert massif des riches de l’UE vers les « pauvres » soit une conception qui aurait été jugée acceptable…Il y avait mieux à faire:Que l’UE ne soit pas une zone sans frontière,ainsi les délocalisations pour cause des coûts de main d’oeuvre se seraient faites à l’intérieur ,amenant progressivement les retardataires vers le niveau des riches…Les choix ont été d’aller vers des zones hors de l’Europe,vers des pays sans loi du travail aux conditions d’hygiène catastrophiques dans l’industrie et aux salaires minables…Bien entendu nos industriels n’ont pas manqué d’y trouver leurs sous-traitants,en attendant de tout y transférer(la responsabilité est entièrement politique,les entreprises étant soumises à la concurrence)..De plus il y a eu des tricheurs qui ont anticipé un recul des salaires pour mieux nous inonder de produits venant pour l ‘essentiel d’ailleurs,Allemagne en tête…Et aujourd’hui il y a les admirateurs revanchards devant l’effondrement du social,nostalgiques du pétainisme et amis des rentiers,il y a aussi ceux qui attendaient que les emplois inférieurs partent vers l’Asie ,les meilleurs emplois restant chez nous..Ces irresponsables sont bien silencieux..et on ne doit rien attendre de ces chantres benêts de l’Europe(voir Hollande et Cie)Il reste un espoir ,l’effondrement de l’UNION dite EuropéenneQuel sera le prochain pays qui s’ajoutera à la Grèce dans la zone d’occupation allemande ?????

  23. J’ai l’impression que « les marchés » escomptent une future inflation galopante – via euro-bonds -en Europe pour faire diminuer le déficit publique. Ils pensent que Merkel et la BCE cédéront sous la pression des faits. Ce serait, selon eux, la seule possibilité (risquèe) d’éviter un egouffrement dans une crise sociale avec des conséquences incalculables.

    En tout cas, faire des économies, le fouet préféré de Merkel, ne servira à rien, il peut conduire à la catastrophe, comme en Allemagne sous le gouvernement Brüning.

    1. Il n’y aura pas d’inflation galopante, avec les programmes d’austérité qu’on nous promet.

      Il n’y a qu’une seule façon de créer de l’inflation c’est d’augmenter la demande, c’est à dire les salaires, car l’inflation porte sur les prix qui s’établissent dans une négociation informelle, virtuelle, ajustable, glissante.

      Il y aura dévaluation des bons ou obligations d’Etat car elle seront trop nombreuses, peut-être, et « inflation » à ce niveau, car c’est ce genre de papier qui sera créé. Or ce genre de papier n’est pas utilisé pour acheter du pain.

      De plus il n’y a pas d’inflation aux USA malgré les QE1, QE2, etc. et le rachat massif de bons par la FED.

      1. @Lisztfr
        Le phénomène de l’inflation andogène à une zone monétaire est simple: Dans ladite zone, la masse monétaire se dilate plus que proportionnellement à la masse des biens et services qu’elle représente. La création monétaire ex-nihilo (planche à billet) est donc l’unique cause de cette inflation (non importée).
        Je vous accorde que l’opération peut avoir une certaine inertie comme l’exemple du QE1 ou QE2 US mais leur effet inflationiste est inéluctable à terme, sauf si la FED contracte la masse monétaire par une stérilisation sélective dans le temps de cette monnaie ex-nihilo.

      2. Je ne suis pas moi-même un technicien de la finance, je me base sur ce que les chercheurs en économie et surtout les politiques me racontent.
        Il y a aura inflation si la BCE déciderait de faire marcher la planche à billets, ce que certains gouvernements européens proposent (voir la remarque de Paul Jorion ci-dessous).
        Les eurobonds, quant à eux, entraîneront, craint-on, une dépréciation dynamique de l’euro. L’Allemange ainsi que la France y laisseront des plumes, donc abaissement du côté des agences de notation et prudence de la part des investisseurs.
        L’argument du gouvernement allemand contre les euro-bonds: le risque de l’inflation y est immanent.: fx.talks.com/index.php/component/content/article/40219-myart38587

        La peur de l’inflation des allemands peut avoir une part de l’irrationnel, car les deux phases de dévaluation massive de la monnaie (le Mark) a eu lieu en 1923 et en 1945, donc après une guerre mondiale. On n’en est pas là. En revanche, personne n’est en mesure de prédire quelles seraient les conséquences et surtout les risques d’une intervention active pour réduire la masse de dettes publiques.

      3. Les avis sont partagés sur la nécessaire inflation si la BCE monétise la dette.
        pour certains ce n’est pas du tout évident, compte tenu que les capacités de productions sont loin d’être au maximum.
        De toutes mes lectures, j’en retire que personne n’en sait vraiment rien, qu’il n’y a pas de solution idéale et que comme dans toutes démarches de gestions, il faut choisir la voie la moins pire pour atteindre des objectifs précis.

      4. @Tchoo
        Si la BCE émet de la monnaie ex-nihilo pour payer la dette des états de la zone, il y aura nécessairement inflation. Pour autant, l’inflation de conduit pas systématiquement à une baisse relative de sa devise. Dans un contexte international qui monétise à outrance, il s’agit d’une course où pour que sa propre devise s’affaiblisse, il faut monétiser plus que les autres.
        Quant bien même l’€ baisserait par rapport à l’USD, la £, le yen, le yuan… c’est le plus grand souhait des exportateurs !

  24. >Germanicus

    Expliquez moi d’où peut venir l’inflation si les salaires en Europe n’augmentent pas, voir diminuent…

    Par ailleurs, une petite info qui fera plaisir aux fans du solaire:
    • Jackie Chang, Half of China solar firms halt production, says report, Digitimes, 9 December 2011.

    La raison?

    • Yuliya Chernova, Chinese solar industry fueled by unsustainable debt, analysts say, Wall Street Journal, 8 December 2011.

    Du coup, comme on le voit tout se tient: quand vous avez un équipement industriel sur-dimensionné, faut pas s’étonner de ce genre de choses…

    D’autant plus que la politique économique chinoise semble désormais reposer sur un principe simple: éviter par tous les moyens que la populace ne se saisissent des dirigeants pour les découper en morceau au hachoir…

    D’après ma femme, qui a fait ces petites recherches sur ce qui se passe là bas, ça commence à monter un peu en puissance: d’autres villages seraient rentré dans le jeu.

    1. « Expliquez moi d’où peut venir l’inflation si les salaires en Europe n’augmentent pas, voir diminuent… »

      Comme d’habitude : du fait que la banque centrale imprime de l’argent sans que de la richesse n’ait été créée.

      Si le patronat a l’habitude de hurler : « On ne peut pas augmenter les salaires, ça créerait de l’inflation ! », c’est parce que les patrons répercutent toute augmentation des salaires dans le prix des marchandises et des services. Qu’on puisse augmenter les salaires et baisser les dividendes et leurs super-salaires pour maintenir la stabilité des prix, ils ne l’envisagent pas une seconde.

      Votre « Expliquez moi d’où peut venir l’inflation si les salaires en Europe n’augmentent pas, voir diminuent… » prouve malheureusement que la machine à décerveler fonctionne.

      1. @Paul Jorion :

        Concrètement comment vont s’y prendre les vendeurs si la demande ne suit pas, parce que les salaires n’ont pas augmentés ?

        Méfiez-vous des fausses évidences…

        Il y a eu l’augmentation du prix du lait en 2008 de quelques centimes, ça a fait un scandale, parce que les salaires n’augmentaient pas et qu’il était impossible à la demande de suivre ce qui était imposé par les coûts. En dernière instance la demande – insolvable – dicte son prix, sauf monopoles, etc.

        Méfiez vous de ces idées monétaristes comme quoi il suffit d’imprimer de l’argent, si j’en imprime sur la lune ça ne change rien. C’est juste l’exemple absurde mais il suffit pour jeter le doute. L’argent imprimé, créé n’est pas dépensé, et ce qui compte c’est la quantité d’argent qui circule réellement pas celle qui est thésaurisée.

      2. Le patronat a le pouvoir, par le chantage à l’emploi, au crédit et à l’investissement. Sa seule vraie faiblesse, c’est sa division entre financiers et industriels. Mais c’est une oligarchie mondiale de plus en plus cohérente culturellement, sans aucune force pour lui résister si elle reste soudée.

        S’il doit y avoir sortie par l’inflation, rien ne nous dit que ce ne sera pas l’occasion de réduire le niveau de vie européen à l’occasion, avec des retraites permettant juste la survie, comme jadis, et la poule au pot uniquement le dimanche pour les croquants. L’Europe est finie. Il n’y a plus aucune raison que l’Europe soit beaucoup plus riche que la Turquie. A terme, Istanbul = Paris (je parle des deux villes les plus importantes des pays).

      3. Je comprends ce que vous dites, et d’ailleurs je pense qu’il y a une méprise sur ce que je disais: je ne suis bien évidemment pas partisan de la modération actuelle, ni même des politiques fiscales conservatrices la permettant, mais le problème, c’est que les hausses de salaires en question, elles ont lieu en Chine et pas chez nous! Pire, les conservateurs aux commandes de la BCE tirent prétexte de cette hausse des prix en Chine pour maintenir encore plus la pression sur nos salaires.

        Donc l’inflation, je ne la constate pas chez nous. De plus, quand on parle d’inflation en Chine, elle a très certainement un but politique: acheter les classes populaires et dissoudre la bulle financière locale, quitte à sacrifier la classe moyenne locale. Cela durera un temps, grosso modo le temps caractéristique nécessaire à la création d’alliances entre les déclassés chinois, les plus pauvres et les perdants de cette stratégie au sein du PCC. Il n’est pas sur que cela puisse durer plus longtemps, puisque l’histoire chinoise nous montre que ce genre d’épisodes inflationnistes finit très mal pour les dirigeants laissant échapper le démon de la bouteille…

        Les salaires des 99% en Europe n’augmentent pas, ceux des 1% de riches oui, mais l’argent en question, imprimés par les banques centrales ne retombent pas chez nous! Ce n’est pas que cela me plaise, bien au contraire! Mais les choses ont été faites de telles manières, et vous le savez sans doute bien mieux que moi, que le gros de la population n’a que peu de prise sur la politique monétaire de la BCE. Je ne vois donc pas comment de l’hyper-inflation pourrait alors surgir.

        Pire cet argent permet finalement aux 1% d’obtenir ce qu’ils veulent: le pouvoir sur les états, par la corruption pur et simple!

        Je ne vois donc pas par quel tour de passe-passe ces aimables personnages feraient augmenter nos salaires et réduiraient par la même occasion leur pouvoir…

        Paul Krugman, dont vous ne partagez pas les points de vues, en parlait il y a quelques jours:
        http://krugman.blogs.nytimes.com/2011/12/18/inflation-conspiracy-theories/?scp=2&sq=inflation&st=cse

        Il faudrait sans doute un changement radical, notamment au sein de la BCE et de la politique fiscale pour arriver à une phase d’inflation en Europe: on ne peut l’exclure, et on peut même l’espérer, même s’il y a un risque d’hyper-inflation en cas d’erreurs de gestion (ce qui est loin d’être impossible je vous l’accorde…), mais pour l’instant, je n’en vois pas encore les forces politiques capable de le porter.

        Mais bon, je préférerai avoir tort et me tromper tout comme Krugman: la déflation, on n’en guérir bien moins facilement que l’inflation, et la guerre fait partie des rares remèdes…

      4. @Paul J.
        Mais un peu d’inflation, pour les ‘salariés’, c’est plutôt bon, et pour les ‘rentiers’ c’est moins bon…
        C’est ça, ou je n’ai toujours rien compris !?

      5. @Paco76

        Même réflexion pour moi.
        Ou alors en prenant les rênes du pouvoir effectif, les rentiers sont arrivés à indexer ou sur-indexer leurs rentes sur l’inflation?

      6. Je pense que le meilleur moyen de faire de l’inflation c’est d’augmenter le SMIG et de dévaluer pour compenser la perte de compétitivité. Dans ce cas là les rentiers sont défavorisés et les salariés sont favorisés. Mais si on partage la monaie avec un pays comme l’Allemagne, on ne peut pas dévaloriser et donc la perte de compétivité crée du chomage. En Allemagne il n’y a pas de SMIG, il y a donc moins de chomage, pas de dévaluation, la population qui comporte beaucoup de rentiers est satisfaite.

      7. @Paul Jorion :

        Il y a un mal entendu sur ce blog ? je m’adressais bien à Paul Jorion, sachant qu’il pense qu’il y a un risque d’inflation si la BCE intervient massivement…

        L’exemple US doit amener à nuancer ces idées…

        Autre sujet,

        LETTRES AUX AMIS de Platon !

        Le combat que nous menons ici est la suite de celui de Platon, il luttait déjà il y a 2000 ans contre une sorte de libéralisme de son époque, n’avoir en vue que les plaisirs de la vie (italienne, la dolce vitae) il disait que cela rend impossible un gouvernement juste.
        Il essayait d’introduire son idée de vertu, de tempérance dans les meours politiques, pour plus de justice et pour le peuple, l’ensemble.
        Toujours agréablement surpris par le ton très retenu de Platon et son grand souci de rationalité, comme pour Aristote d’ailleurs. La rationalité consiste à exploiter un argument jusqu’au bout même s’il apparait à un certain moment contre intuitif (Aristote, poétique)

        J’espère tomber sur son programme de gouvernement ensuite car la tempérance c’est un peu mince. Le communisme sans doute…

        Vive Platon ! P. Jorion est un peu notre Platon, revu et corrigé 🙂

      8. Parce que aujourd’hui, il n’y aurait pas d’inflation?
        ouvrez les yeux, et comptez votre porte-monnaie, vous le verrez vite, et si le thermomètre ne l’indique c’est qu’il est fait pour cela (masquer la réalité)

        Le pain : + 7%
        Les pâtes : + 17 %
        Les légumes : + 11 %
        Le gaz : + 21 %
        Le gazole : + 30 %
        L’essence : + 33 %
        Le fuel domestique : + 21 %
        Les assurances : + 5.6 %
        Le péage des autoroutes : +7.8 %
        Le forfait hospitalier : + 26 %

      9. Ha!! non!!!
        Ça c’est l’inflation des pauvres!!! panier de la ménagère et charges contraintes, compensée par la déflation consumériste (ordi, tv, voyages etc)

        Yeah!!! y’a du génie dans ce système afin d’appauvrir les + pauvres.

      10. Tchao, dans quelle mare, interdite à la baignade comme à la pêche, êtes-vous allé pêcher vos chiffres ?
        Un litre de super qui aurait augmenté d’un tiers en un an, plus un litre de gazole, moins taxé, qui augmenterait de 30 % pour un litre de fuel domestique, encore moins taxé donc plus sensible aux fluctuations spéculatives du prix du baril, qui prendrait juste 21 %, désolé, ça sent pas la pêche miraculeuse mais fortement la tanche avariée.

      11. @tchoo

        C’est l’inflation par les coups, imposés. Dépenses contrainte etc, c’est l’exception, et ce n’est pas ce que moi je considère comme étant l’inflation dans une économie libre. Le pain ça date de X années, ensuite l’inflation c’est ce qu’on a connu dans les années 80 à 7 % et davantage.

        L’inflation par les coûts est à opposer à l’inflation par la demande. La première est une prise en otage des consommateurs par les vendeurs qui ne produit au final que la destruction de la demande, parce que ce qui va au gaz ne va pas aux cadeaux, etc. La demande n’EST PAS extensible.

        La « véritable » inflation ce n’est pas celle des prix contraints, mais celle due à une hausse de la demande, est ce que je suis clair ?

        Ce sont deux choses différentes, l’inflation par les coûts est limitée parce que rien ne vient en fait réhauser la demande, elle se traduit par un appauvrissement. L’inflation par la demande est le signe d’un enrichissement des consommateurs. La première ne dure qu’un temps… et est limité, la seconde n’est limité qu’à long terme.

        Donc selon moi, il n’y a pas d’inflation au sens où je l’entends, ce qu’on observe est forcément limité et conduit le consommateur à la ruine, et c’est faible de toute façon, par rapport à l’autre inflation.

  25. Quel grand engrenage progressif du monde,

    Devrais-je tout le temps essayer de prévenir l’univers entier,

    Je vois souvent des gens ayant deux grandes bananes dans les oreilles,

    Non comme Mme Irma je vois d’autres formes de taupes dans la basse cour,

    Qu’avait-il alors annoncé ce jour là le pauvre témoin de l’histoire ?

    1. @Lisztr
      Allo Lisztr? Ici la NASA! La CIA nous a avertit que vous imprimiez de la monnaie sur la lune. Nous avons une bonne nouvelle pour vous, on vient la chercher! Le temps de faire le plein de la navette et on arrive! Bougez pas!
      Quoi? Est ce qu’on va la dépenser? Non, non, rassurez -vous, c’est juste pour vous débarrasser, juste pour prendre un peu l’air…

  26. Tous ne jurent que par la croissance du PIB, l’article qui suit montre de manière magistrale comment cette croissance tant adulée, nous appauvrit en fait chaque jour un peu plus et pourquoi la décroissance est physiquement inéluctable: il est temps de changer de lunettes.

    http://www.manicore.com/documentation/decroissance.html

    La crise, les crises ne sont pas finies, elles ne font que commencer.

    L’économie oublie le principal, le fait que nous vivons dans un monde physique fini. « It’s physics stupid! »
    Physics (from Ancient Greek: φύσις physis « nature »), en effet: « C’est la nature stupide! »

    L’article suivant vient en complément du premier:

    http://www.manicore.com/documentation/energie.html

    J’y ai relevé en particulier;

    Or l’analyse économique du 20è siècle et du début du 21è montre aussi qu’il y a eu deux époques :

    de 1880 à 1975, alors que l’énergie par personne croît, la planète ne connaît que 1 crise économique majeure, en 1929.

    depuis 1975, après le changement de rythme de croissance, il y a une crise tous les 5 à 10 ans : 1975, 1980, 1991, 2000, 2008, et quelque chose vers 2012 semble raisonnablement assuré.

    Cela semble en fait assez logique avec ce qui figure ci-dessus : moins d’énergie = moins de capacité de transformation = moins de PIB qui ne fait que mesurer cette transformation. De ce fait, si l’avenir européen doit être fortement contraint question énergie, et il le sera, en particulier sur le pétrole et le gaz, alors il faut envisager le futur avec une croissance économique qui devient aléatoire, et considérer la récession comme un épisode récurrent normal du parcours économique.

  27. Contre info a repris du poil de la bête, 2 articles récents :
    Pour sauver l’Europe, La BCE doit monétiser, par Ambroise Evans-Prichard (19/12)
    Monétiser ou maintenir l’inflation endogène allemande sous les 2% ?
    http://www.lacrisedesannees2010.com/article-la-reforme-de-la-finance-des-schemas-pour-bien-comprendre-les-enjeux-88221901.html

    « Eurocrise : qui sont les vraies cigales : par Yanis Varoufakis » (19/12)
    « L’affaire semble entendue : un sud européen, dépensier, imprévoyant et désormais impécunieux, aujourd’hui réduit à mendier des subsides à un nord vertueux qui juge sévèrement ces errements irresponsables, forcément irresponsables, en une réédition du vieil apologue opposant la gente des fourmis à celle des cigales. Est-ce bien sûr ? » ……………….
    http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=3138

    Au cas où, un article du 11/12 issu d’une analyse de novembre 2011 de Jean-Claude Werrebrouck
    « Schéma de réforme du système monétaire »
    « Dans le système monétaire et financier actuel, le bien public qu’est la monnaie a été privatisé au profit des banques et génère une « rente monétaire que les Etats doivent payer », constate Jean Claude Werrebrouck, qui analyse ici sous forme de schémas explicatifs l’architecture du système actuel et celle d’une finance réformée, mettant fin à la fiction de la pénurie monétaire, et où l’Etat jouerait à nouveau son rôle en impulsant les projets à long terme que le secteur privé, obsédé par les rendements à court terme, ne sait pas construire ».

    Proposition d’un nouveau schéma d’architecture monétaire et financière en listant les groupes sociaux gagnants et perdants.
    Salariés ou rentiers ? Et sans planche à billets svp.
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3134

    1. Quoiqu’il arrive chaque américain pense qu’un jour il pourra devenir riche.
      C’est pour cela qu’il restent placide: ils attendent que ça passe…
      En Europe, et en France en particulier ce n’est pas le cas: nous attendons de l’ Etat qu’il nous sorte d’affaire. L’américain se méfie de l’Etat et croit dans sa bonne étoile et dans le capitalisme: le mythe du self-made man.
      Des cultures historiques très différentes…

      1. @tchoo

        Il est vrai que les générations d’après-guerre en France se sont bien américanisées et puis Sarkozy n’avait pas d’autre projet que de nous transformer en américains abrutis par la publicité et déformés par la mal bouffe. Il a juste renoncé à temps aux subprimes à la française, au tous propriétaires même si on n’a pas les moyens. Je ne parle même pas « du travailler plus pour gagner plus », à moins que ce ne soit cumuler 2 ou 3 petits boulots mal payés comme aux USA, pour arriver à survivre. « The american dream » n’est plus ce qu’il était.
        Heureusement pour l’ Oncle Sam que nous de ce côté de l’Atlantique, nous faisons tout, en nous sabordant, pour faire oublier que la situation US n’est pas si brillante que cela.
        D’ailleurs, ironie de l’histoire, c’est le même ou plutôt son premier sinistre, qui nous explique aujourd’hui qu’il est très mal de s’endetter, de vivre au dessus de ses moyens et qu’il faut nous purger. Mais il est vrai que depuis l’automne 2008 et la crise des subprimes, le nouveau modèle est le modèle rigoureux prussien. Voilà la France ne fait plus que du suivisme, un jour on vante le « modèle » américain, un autre le « modèle » germanique, en étant déjà passé par l’anglais, l’irlandais ou l’espagnol, demain le chinois ???
        Les élites françaises ne croient plus au génie français, plus grave elles abdiquent toute volonté dans le processus de construction européenne. Car il me semble que ce génie français serait de remettre au centre de la question européenne la coopération et la solidarité entre les peuples.

  28. « Vitor Constancio, le vice-président de la BCE, en a tiré comme conclusion que les risques pour la stabilité financière “se sont accrus de façon considérable au second semestre”, ainsi que la contagion entre crise de la dette, fragilité du secteur et faible croissance économique. Pour estimer ensuite que les financements illimités décidés par la BCE “éliminent toutes les excuses [invoquées] pour réduire le crédit”. »

    C’est triste : le vice-président de la banque centrale chargé de la stabilité de la monnaie — de notre monnaie ! — ne comprend pas, mais alors pas du tout que les banques endettent tout le temps tout ce qu’elles peuvent et ne sont limitées que par la solvabilité des ménages (et encore, on peut jouer sur des bulles en se retirant à temps) et par leur désir d’emprunter. Si la situation est trop risquée, aucune banque ne prend le risque de prêter la première à des emprunteurs douteux, pour aider tout le monde à avoir de l’activité. Elles attendent de voir ou exigent des intérêts élevés.

    Cette passivité du crédit, incapable de relancer la machine économique, a été confirmée par les experts de la Banque des Règlements Internationaux, la plus ancienne de toutes les institutions financières internationales. Cette passivité, ou endogénéité du crédit est une des vérités depuis longtemps (re)découvertes et admises par Keynes, Kalecki, Minsky, etc. et bien sûr le courant néochartaliste défendu sur mon blog.

    Comme le disait Keynes, on peut tirer avec une corde, mais pas pousser avec. Les banques sont impuissantes pour relancer l’économie et seuls les déficits budgétaires peuvent le faire. Mais il faudrait alors avouer l’inanité du néolibéralisme…

  29. La Grèce a levé mardi 1,3 milliard d’euros en bons du Trésor à trois mois, à un taux de 4,68%, en légère hausse par rapport à celui consenti lors de la dernière adjudication du même type le 15 novembre (4,63%), a annoncé l’agence grecque de la gestion de dette publique (PDMA).
    http://www.romandie.com/news/n/BONDSLa_Grece_leve_13_mrd_EUR_a_3_mois_taux_en_legere_hausse_a_468201220111212.asp

    La Grèce n’a pas reçu la tranche prévue, qu’ils doivent se financer à du 19%/an? C’est suicidaire…

    L’Irlande est toujours confrontée au spectre du référendum. La voie empruntée pour ratifier le traité intergouvernemental sera déterminée une fois le texte finalisé, mais le gouvernement pose d’ores et déjà ses conditions. Si jamais le peuple devait être consulté directement, l’Irlande aurait besoin de contreparties pour éviter l’écueil du ‘non’, dont le pays est adepte (Traité de Lisbonne en 2008, Traité de Nice en 2001). Pour le vice-ministre des Finances Brian Hayes, une « réorganisation substantielle » de la dette est essentielle. «Il nous faudrait avoir des garanties à ce sujet avant de soumettre la question au peuple, et cela commence à être compris au niveau européen », a-t-il fait savoir.
    http://www.euractiv.fr/irlande-suede-veulent-accord-budgetaire-taille-mesure-article

    le FMI estime que la situation de l’Irlande (second pays après la Grèce a avoir bénéficié de l’aide UE – FMI et du FESF) reste très fragile, et recommande à l’Europe de mieux sécuriser la situation du pays.
    Cette fragilité est en partie due a une faible croissance, prévue à seulement 1% pour 2012 par le FMI (+1,3% selon Dublin).
    Le FMI note par ailleurs que le niveau de chômage devrait rester très élevé dans le pays jusqu’en 2016.
    http://www.professeurforex.com/2011/12/actu-forex-%E2%80%93-zone-euro-le-fmi-estime-que-le-cas-de-lirlande-reste-inquietant-ce-qui-plombe-leuro-sur-le-forex/

    Sécuriser? Et avec quoi? De nouvelles dettes?

    L’économie de l’Irlande s’est contractée de 1,9% au troisième trimestre, un chiffre nettement plus mauvais qu’attendu qui pourrait compromettre les objectifs de déficit et de dette fixés par l’accord avec l’Union européenne et le FMI. Les analystes tablaient sur une baisse de 0,5% du PIB sur la période juillet-septembre en données corrigées des variations saisonnières.
    http://www.agefi.fr/articles/Leconomie-irlandaise-sest-contractee-1-9-trimestre-1204539.html

    1% de croissance ou 2% de dépression?

    Le Fonds monétaire international a annoncé lundi 19 décembre avoir approuvé un versement de 2,9 milliards d’euros au Portugal, troisième tranche d’un prêt de 28 milliards accordé en mai. Le Portugal a obtenu du FMI et de l’Union européenne un prêt de 78 milliards d’euros. En échange il s’est engagé à mettre en œuvre un vaste programme de rigueur et de réformes pour ramener le déficit, qui a atteint 9,8 % du PIB en 2010, à 4,5 % à fin 2012.
    Début décembre, la Parlement portugais a définitivement adopté un budget 2012 placé sous le signe de la rigueur draconienne. Malgré ce programme d’austérité mené par le gouvernement, l’économie portugaise n’a pas encore renoué avec la croissance, et les économistes prévoient une nouvelle contraction du produit intérieur brut en 2012.
    http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2011/12/19/le-fmi-approuve-un-versement-de-2-9-milliards-d-euros-au-portugal_1620605_1581613.html

    Le déficit budgétaire de l’Espagne a représenté 52,385 milliards d’euros sur les onze premiers mois de l’année, soit 4,84% du PIB, a annoncé mardi le ministère de l’Economie.
    Il vise fin 2011 un déficit budgétaire (donc seulement de l’Etat central) de 4,8%, un déficit des régions de 1,3%, un déficit des collectivités locales de 0,3% et un excédent de la Sécurité sociale de 0,4%, soit 6% du PIB au total (contre 9,3% en 2010).
    Elu nouveau chef du gouvernement espagnol par les députés, mardi, le conservateur Mariano Rajoy a prévenu que l’objectif de 6% pour 2011 pourrait ne pas être atteint: le chiffre « risque d’être dépassé, nous le saurons le moment voulu ».
    Lundi, il avait dévoilé les grandes lignes de son programme d’austérité, dont une coupe budgétaire de 16,5 milliards d’euros en 2012.
    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/espagne-deficit-budgetaire-encore-en-repli-a-fin-novembre-a-4-84-du-pib-20-12-2011-1777113.php

    6% de déficit ou un peu plus, on comprend mieux pourquoi les taux sont si bas…

    Alors que Jose Luis Zapatero passait officiellement la main à Mariano Rajoy à la tête du gouvernement, … les émissions de Letras à 3 et 6 mois ont reçu un bon accueil de la part des investisseurs.
    Ce mardi, l’émission de dette espagnole à 6 mois a porté sur 1,9 milliard d’euros. Le taux réclamé a été plus de deux fois moins élevé que lors de la dernière émission sur cette maturité en novembre. Il est passé de 5,33 à 2,53%. Celle à 3 mois a porté sur 3,7 milliards d’euros. Le taux marginal a fondu passant de 5,22% en novembre à 1,88% ce mardi.
    http://www.obliginfos.fr/2011/12/21/forte-demande-et-taux-en-nette-baisse-pour-la-derniere-emission-espagnole-en-2011/

    …merci la BCE, qui peut très bien faire un effort pourvu que le gouvernement soit conservateur.
    Quoi?
    Oui on peut être indépendant et flinguer les gouvernements de gauche, pourquoi pas? Y a pas écrit « on ne fait pas de politique » !

    L’agence de notation Fitch a annoncé aujourd’hui qu’elle envisageait d’abaisser les notes de huit établissements bancaires espagnols, dont les deux principales banques du pays, Santander et BBVA, en les plaçant sous surveillance négative. Cette annonce fait suite à la décision de l’agence de notation, le 16 décembre, de placer sous surveillance négative les notes des dettes souveraines de six pays de la zone euro, dont l’Espagne, actuellement notée AA-, écrit Fitch dans un communiqué.
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/12/20/97002-20111220FILWWW00558-esp-8-banques-dans-le-viseur-de-fitch.php

    à part ça tout va bien, joyeux noel et bienvenue dans l’an 4 de l’austérité.

    1. HP, les 4,68 % obtenus par les prêteurs lors de la dernière adjudication grecque sur du trois mois, c’est un taux de rendement annuel, pas sur trois mois. D’ailleurs ça ferait sinon un taux actuariel de 20 %, et non 19, puisqu’il faudrait pour la Grèce emprunter tous les trois mois le même capital mais aussi bien sûr les intérêts échus…

  30. « A whole generation of policy-makers have been side-tracked into cul-de-sacs like (Bernanke) creditism, or German religious theories of « expansionary fiscal contractions ». »

    « the country’s 1980s experience used as the poster child for that credo is based on false data. It does not validate the theory at all »

    http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100013558/you-are-all-wrong-printing-money-can-halt-europes-crisis/

  31. Les états ont sauvé les banques en 2008 …
    Les banquiers ont recommençé leurs magouilles et sont de nouveau à sec …
    Mais les états eux aussi sont ruinés …pour avoir sauvé les banques …et emprunté aux memes …

    Donc Super Mario a décidé hier de preter à un pour cent ….aux banques …qui pourront ainsi preter …à sept pour cent ….aux états surrendétés comme l’Italie !

    Et ces états vont avancer ces sommes …au FMI ….qui les avancera à l’Italie et aux autres !

    Et dire qu’on accuse BA de noircir le tableau ! ….alors qu’il ne fait que constater des faits et des taux ….qui sont tétus comme des faits !

  32. féminine illustration

    Salle de PMU

    Deux immenses glaces, l’une flanquée de quatre porte-manteaux vides, se font face, multiplient le lieu de la cérémonie. La salle est consacrée. Des micro-climats éphémères naissent et meurent, anticipent la fin d’une messe.

    Des augures imprimés vomis par un dieu-boîtier monologuent interminablement, crachotent des noms et des chiffres, affolent les tautologies. Des hommes et des femmes, plongés dans leurs propres arcanes numérotés, viennent consulter ces sésames volatils qui gardent secrètes des fortunes.

    Des enfants, des chiens aux dents étincelantes, passent et repassent, aèrent ou criblent la tension.

    Chaque officiant est pétrifié dans son désir, aveugle, sourd, insensible aux coups, aux frottements, aux appels, aux caresses.

    Les parieurs en procession avancent lentement vers le guichet, déposent leur offrande, s’ouvrent à nouveau au monde : « gardes ton fric pour la sixième » marmonne un prêtre débraillé. La marchande d’oeufs vient de jouer sa recette « moi je m’en fous des pronostics ! ». « J’ai pas pris mes lumettes ! « Un bedeau-bouffon maigrelet et vouté offre ses services : « si le 15 est là, le 3 il est là ».

    « Rue de la Fuye ! » clame la rue derrière l’immense baie mais personne ne l’écoute. Compulsion du jeu. Fuite dans le désir inexpugnable. Une jeune dame vient de ranger ses tickets. Le double motif de l’infini orne son sac à main.

  33. Quelle est la différence entre les Etats-Unis et l’Union Européenne ?

    Etats-Unis :

    1- L’Etat fédéral US lance un emprunt à 3 ans : l’Etat fédéral US doit payer chaque année 0,3 % d’intérêt.

    2- La banque centrale US achète ces obligations de l’Etat fédéral US.

    3- La banque centrale US encaisse les intérêts, mais elle ne les garde pas : la banque centrale US reverse ces intérêts au Trésor Public US.

    4- Conclusion : à la fin, l’argent finit dans les coffres du Trésor Public US.

    Union Européenne :

    1- L’Espagne lance un emprunt à 3 ans : l’Espagne doit payer chaque année 3,4 % d’intérêt.

    2- Les banques privées européennes achètent ces obligations de l’Etat espagnol.

    3- Les banques privées européennes apportent ces obligations à la BCE : en échange, la BCE leur prête des dizaines de milliards d’euros sur 3 ans à un taux d’intérêt de seulement 1 %.

    4- Conclusion : à la fin, l’argent finit dans les coffres des banques privées européennes.

  34. Mercredi 21 décembre 2011 :

    La Banque centrale européenne (BCE) a alloué mercredi 489,191 milliards d’euros à 523 banques de la zone euro lors d’une opération inédite de prêt à trois ans, a-t-elle annoncé sur son site internet.

    C’est davantage que les 442,24 milliards d’euros que la BCE avait accordés lors de sa première opération à un an en juin 2009, et qui constituait un record. Les analystes prévoyaient une fourchette large comprise entre 100 milliards et 500 milliards d’euros.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___La_BCE_prete_489_mds_EUR_sur_trois_ans_aux_banques_de_la_zone_euro211220111112.asp

  35. Je n’ai pu m’empêcher de jurer à l’écoute des nouvelles économiques ce matin. Donc j’ai changé mon pseudo par un juron occitan bien connu.
    ABRACADABRANTESQUE comme aurait dit Jacques de Corrèze.
    Après le prêt de 150 milliards des pays européens( moins les brits) au FMI pour reprêter aux pays européens dans le rouge, voici que ce jour, la BCE de Francfort ouvre un guichet avec distribution quasi gratuite sur 3 ans de milliards d’euros aux banques de l’UE.
    Evidemment les cours des banques sont à la hausse ce matin. Il se dit que la distribution pourrait s’élever à 500 milliards d’euro à un taux défiant toute concurrence.
    Mais il y a une grosse incertitude, sur ce que vont faire les banques de ce pactole. Car elles se méfient désormais des emprunts d’Etat (Merci les agences de natation), elles se méfient entre elles(merci la spéculation financière) et elles sont timorées pour prêter aux PMEs(à l’économie réelle), certains disent qu’elles pourraient finalement replacer au final ces fonds à la BCE, ou vont-elles prêter aux Etats encore AAA pour qu’ils prêtent au FMI (c’est à dire les américains) et que ce dernier reprête à des taux usuraires aux Etats mal notés et à la condition que ces Etats mettent en place des plans de rigueur drastiques.
    Depuis la loi Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France interdisant à la banque de France de prêter directement au Trésor, la France n’a pas connu un budget non déficitaire( puis reprise au niveau européen dans l’article 104 du traité de Maastricht, et enfin dans l’article 123 du traité de Lisbonne), c’est étrange non ?
    Tout cela pour respecter le dogme germanique qui interdit à la banque centrale d’être un prêteur en dernier ressort. Allons nous respecter ce dogme jusqu’à en mourir ?
    Pendant ce temps les brits si souvent associés au laissez- faire, s’activent à réformer en profondeur leur système bancaire, en séparant les activités de dépôt qui seront garanties par l’Etat et les activités commerciales qui ne le seront pas.
    Pourquoi l’Europe continentale choisit-elle de se faire Hara-Kiri ??? Alors que le fond du problème est qu’il y a un déséquilibre des échanges entre l’Allemagne et les pays excédentaires comme elle et le reste des pays déficitaires et que par surcroît l’euro est surévalué. Dans cette affaire non seulement les pays européens ont perdu leur souveraineté au profit de Bruxelles, mais voici que maintenant Bruxelles perd lui même toute souveraineté au profit de Washington, Pékin, ou Rio de Janeiro. Est-il possible de tomber plus bas, alors qu’objectivement on reste la région la plus riche du monde.
    Mais voilà l’Europe politique c’est du néant, du rien, nada… La faute à qui? A tous les princes locaux qui ne veulent rien lâcher de leurs prébendes et des avantages liés à leurs fonction et qui ne manoeuvrent qu’en fonction des prochaines élections nationales. Shame on you!!!
    On nage en plein délire, il y a de quoi jurer Macarel!

    1. @Macarel : il y a de quoi jurer : « qu’on ne nous y reprendras plus » mais quand on a voté contre toutes ces carabistouilles en 2005 et que le « traité de Lisbonne » a superbement ignoré ce vote ….ça laisse dubitatif …..
      Surtout que , à Lisbonne , l’ emploi en vogue c’est cireur de chaussure !
      Et Orange actualités d’ajouter : »on revient au Portugal aux emplois traditionnels » !!!

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